by Lavagnon Ika
November 08, 2023 |
61:20 |
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La performance des grands projets défraie souvent la chronique le plus souvent à cause des dépassements de coût et des retombées en deçà des attentes. En effet, les projets ont tendance à avoir un « comportement » compliqué voire « une vie » difficile. Dans une perspective de systèmes complexes, le comportement d'un projet est l'étude de la manière dont les projets prennent des tournures différentes et complexes entre leur lancement et leur exécution, ou connaissent des déviations systématiques par rapport au plan. Cet exposé met en scène deux personnages clés du récit du comportement des projets. Les Pollyanna ont un penchant pour l'espoir et considèrent que les projets peuvent, contre toute attente, réussir malgré les défis auxquels ils sont confrontés. Ils associent la dérive des projets à des erreurs de gestion plutôt honnêtes, mettent de l’avant « l’erreur » comme la source du mal c’est-à-dire des facteurs tels que les changements à l’envergure, la complexité et l'incertitude. Pour contrer l’erreur, ces sur-optimistes se tournent vers les « best practices » ou les bonnes pratiques de gestion. Les Cassandre ont plutôt un penchant pour le désespoir et avancent que les projets sont voués à la contreperformance. Ils lient la dérive des projets à une distorsion systématique de la pensée logique, pointent du doigt « le biais » comme la source du mal, notamment le sur-optimisme et le mensonge stratégique. Pour en finir avec ce trouble du comportement, ces sur-pessimistes recommandent de « débiaiser » les prévisions des projets. Qui a raison ? Qui a tort ? Dans cet exposé, nous nous basons sur des études de cas de projets pour dépeindre leur performance à travers ces deux lectures comportementales.